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Blog de Jérôme Olinon

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23 septembre 2007

Pour les écrivains branchés

Bon, c'est un peu tard pour les écrivains en herbe, mais je vous signale le concours d'écriture lancé par Bouygues Telecom cet été. Un concours d'écriture dans les Télécoms ? Ben oui. Il fallait écrire un premier roman (réservé donc aux auteurs débutants), avec une contrainte qualifiée "d'indédite" : "le langage SMS et des messageries instantannées doit constituer un élément déterminant du récit"...

BouyguesTel_prixL'idée ne paraît ni vraiment neuve, ni vraiment "inédite" (on avait déjà reçu des manuscrits de ce type à CyLibris), ni de nature à réellement donner une qualité littéraire à l'oeuvre, mais il faut rester optimiste et faire confiance aux auteurs. On peut être surpris. Voyons cela comme un joli jeu d'écriture sous contrainte.

Un jeu pas si vain que cela puisque le lauréat touchera 10 000 euros (pas mal), et sera publié par les éditions Calmann-Lévy (mais le tirage se déterminé par Calmann en fonction du "potentiel de vente"). Pourquoi cracher dans la soupe ?

Désolé, comme indiqué en début de ce poste, le concours est clos depuis le 31 août 07. Résultats prévus fin mars 2008 et parution du roman avant le 30 juin 2008.

Mais vérifiez le site de la Fondation Bouygues, peut-être que ce sera reconduit l'année prochaine...

http://www.animations2.bouyguestelecom.fr/mecenatlitteraire/

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16 septembre 2007

Pour rassurer tous les écrivains

En cette rentrée littéraire foisonnante, un petit article dans Le Monde 2 de cette semaine nous rappelle toutes les erreurs d'appréciations que même les plus grands éditeurs ont pu faire dans le passé. On apprend ainsi que le grand éditeur américain Alfred Knopf n'a pas été convaincu par Nabokov, Anaïs Nin, etc. Que Gide a refusé A la recherche du temps perdu, ou Einaudi Si c'est un homme de Primo Levi. Bref, des erreurs de jugement que d'aucuns qualifieraient de monumentales.

Bon, est-ce vraiment surprenant ? Non, à bien y réfléchir puisque la littérature n'est pas une science exacte (encore heureux !), et que chaque éditeur revendique sa part de subjectivité bien naturelle.C'est ce qui nous permet d'avoir cette foison de romans variés et différents.

La leçon pour tous les écrivains en herbe est donc double à mon sens :

1/ ne pas se décourager des premiers refus - il y en a toujours. Et certaines fois, votre manuscrit n'a pas été lu - ce qui fait enrager.

2/ ne pas hésiter à envoyer à plusieurs éditeurs de taille variée. Comme on l'a déjà expliqué : les gros éditeurs reçoivent beaucoup de manuscrits, et sont donc enclins à les traiter plus rapidement qu'un petit éditeur qui peut vouloir essayer de lire tout ce qu'il reçoit.

Bon, et pour vous rassurer, sachez que, plus près de nous, les erreurs demeurent légion. Ainsi, la Horde du Contrevent d'Alain Damasio a été refusé au départ par tous les éditeurs de SF français, avant de devenir l'un des grands succès d'édition dans le genre de ces dernières années. Comme quoi...

16 septembre 2007

Poésie numérique

Décidément, l'impact du numérique sur l'édition (au sens large) redevient à la mode. Après les réflexions diverses et variées sur les modes de commercialisation du livre, voilà que les chercheurs s'intéressent à l'impact du numérique sur... la poésie.

Une chercher de l'université d'Uppsala (suède) vient de présenter une thèse sur ce sujet, mettant en relief que le numérique peut changer notre perception à la poésie. L'atelier BNP paribas rapporte ainsi une phrase forte de la chercheuse : "La façon dont la poésie numérique transforme le langage soulève de nombreuses questions et modifie nos conceptions traditionnelles de la littérature formées sur la base de livres imprimés". Euh, moi je veux bien, mais a-t-on besoin d'une thèse pour découvrir cela ? Et peut-on encore parler de "littérature" poétique quand on décrit une expérience à base d'écrit, son formes, etc. ?

Il y a des jours, je me demande si on ne se prend pas la tête pour rien...

Pour juger par vous-même, l'info initiale peut être trouvée ici...

9 septembre 2007

Amazon lancerait un livre électronique ?

Selon un article du New york Times, Amazon serait sur le point de commercialiser un... livre électronique ! Dénommé "Kindle", cet "e-book" serait basé sur la technologie e-ink (la fameuse encre électronique), bref il afficherait les informations en noir et blanc, et serait doté d'un clavier (on espère que la photo ci-jointe est une sorte de blague ou une pré-version non finalisée...).

Ironie mise à part, les aspects intéressants sont d'une part une connexion wifi qui permettrait de télécharger directement ses livres numériques sans avoir à passer par une connexion au travers de son micro-ordinateur portable (ce que font beaucoup de livres électroniques), et... une offre francophone, puisque l'article évoque un accord  avec le journal Le Monde (réplique du Monde aux projets des Echos ?).

amazon_kindle

De manière intéressante, Amazon utiliserait un format propriétaire pour ses livres numériques et se baserait sur la technologie de l'entreprise Mobipocket (entreprise française rachetée en avril 2005). Cocorico - cela dit, cette idée fait grincer des dents, puisque Amazon n'utiliserait pas dans ce cas les formats Adobe (PDF) qui sont un peu les "standards" du marché.

Le prix ? Entre 400$ et 500$ - bref, dans tous les cas, cela reste cher pour un appareil dédié uniquement à lire des livres électroniques.

La disponibilité ? Personne ne sait vraiment, mais l'article parle d'une mise sur le marché assez rapide maintenant.

Le même article évoque la commercialisation par google d'une offre payante de livres électroniques (bref, complémentaire de leur offre actuelle). Là encore, à suivre...

Les liens :
L'article du NY Yimes est ici.
Le site de Mobipocket est là.

22 août 2007

Harper Collins (bis) et l'i-phone...

Aujourd'hui, c'est la journée Harper Collins. Autre initiative de cet éditeur décidément très inventif : utiliser l'écran de l'i-phone (pour ceux qui ne suivent pas, c'est le nouveau téléphone mobile vendu par Apple, bref, un truc cher et très design mais qui a l'avantage de ne pas avoir de clavier mais un grand écran tactile) pour proposer en téléchargement des extraits de certains de leurs romans.

L'idée : pas trop révolutionnaire, (mais pourquoi vouloir faire révolutionnaire ?) : simplement de permettre aux gens de découvrir gratuitement, comme on feuillette dans une librairie (la plupart des libraires en ligne type Amazon le proposent déjà). L'originalité ? C'est sur l'i-phone...

Suivez le lien.

JO

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22 août 2007

Harper Collins innove dans le e-book ?

La célèbre maison d'édition américaine, Harper Collins se lance dans le e-book multimédia. Le 4 septembre prochain, les internautes américains auront l'immence plaisir de pouvoir acheter un e-book  de l'immense Victoria Alexander, "Lady Amelia's secret lover". Edité par Avon Books (filiale de Harper Collins), ce livre sera basée sur la technologie DNL. Et en quoi est-il révolutionnaire ?

Facile, ce livre incluera des séquences vidéos au milieu du livre avec l'auteur. Celle-ci commentera les points saillants de l'histoire, ainsi que les caractères - "vifs" - de ses personnages (une sorte de Bonus pour livre comme il existe des bonus DVD, dixit Avon Books). Et, et ? Ah ben c'est tout.

Eh oui, Avon Books va révolutionner le livre numérique avec des idées éprouvées depuis la bulle internet des années 2000 en se basant sur une technologie de 2003 (DNL) qui est quand même pas la plus au top (en gros, c'est un plug in que l'on télécharge, qui permet de lire les fichiers sous une forme de livre dont on tourne les pages avec des illustrations au milieu (ou des morceux multimedia) - je n'insiste pas...).

Allez, je vous laisse juger par vous même...

JO

La source de l'info : Atelier BNP Paribas

Le logiciel pour faire des e-book  et le catalogue (pour voir ce que cela donne)  sur le site de DNAL.

21 juillet 2007

Mutations - le livre indispensable !

Signalons la publication d'un nouveau livre de Marie Lebert, figure historique de l'édition littéraire sur Internet, Les mutations du livre à l'heure d'internet.

Ce livre - librement téléchargeable en format pdf, voir ci-dessous - est la bible indispensable pour toux ceux qui s'intéressent (encore ou à nouveau) au livre électronique : forte de son expérience et de son implication sur le sujet depuis plusieurs années, Marie Lebert balaie tous les sujets et les replace dans une perspective historique. Retraçant avec précision l'histoire déjà mouvementée du livre électronique, elle ouvre également des pistes de réflexions, des axes de travail et souligne les ambiguités actuelles des différents acteurs. Bref, un must, on vous dit !

http://www.etudes-francaises.net/dossiers/mutations.htm

21 juillet 2007

Trois vidéos (en français) sur le papier et le livre électronique

Décidément, la réflexion sur le livre et le papier électronique reviennent à la mode très rapidement en ce moment. Même dans le Journal du Net, c'est pour dire ! Si le benchmark Group s'intéresse à ça, c'est que le business n'est pas loin...

Bon, cessons l'ironie facile et incitons nos lecteurs à aller voir les quelques vidéos sur le papier électronique : c'est assez incomplet, mais cela donne une première idée intéressante :

http://www.journaldunet.com/solutions/acteurs/reportage/07/0713-papier-electronique/1.shtml

21 juillet 2007

Le papier bavard...

Ils sont forts ces suédois. Voilà qu'ils inventent le papier bavard. Qu'est-ce donc ? Simplement un papier électronique qui, lorsqu'on le touche, se met à parler.

Comment ça marche ? En gros, une encre électronique va détecter la pression exercée sur la papier. L'information qui va être vocalisée est stockée dans le papier, et quand on appuie sur le papier, elle est envoyée vers des mini haut-parleurs imprimés. Le son est produit par la vibration d'électro-aimant.

Les applications ? A ce stade, la video produite par l'équipe de recherche ne donne pas grand chose de très pertinent à mon avis. Mais c'est une nouvelle piste de travail pour l'encre électronique et des applications peuvent surement être imaginiées...

http://mkv.itm.miun.se/projekt/paperfour/

17 mai 2007

Le e-paper des Echos

Annoncée voilà quelques mois, l'offre e-paper du quotidien économique Les Echos est lancée. En quoi consiste-t-elle ? Essentiellement à coupler un abonnement électronique aux Echos avec un appareil de lecture électronique, basé sur la technologie e-paper (donc une image a priori plus stable et fine que les LCD, moins fatiguante, mais uniquement en noir et nuances de gris).

Deux appareils sont proposés : echos_e_paper_small_news

- un "de base", baptisé "reader Les Echos" qui nécessite d'être connecté via son PC, lui-même connecté à Internet, pour télécharger le contenu qui va bien. Limité en résolution et en niveau de gris. Ne permet pas de prise de note, etc. Avantage : il semble assez petit et léger (19cm *12cm *8mm). Prix : 649 euros TTC pour l'appareil et l'abonnement d'un an.

http://www.lesechos.fr/epaper/techniques-eread.htm

iliad_irex- un plus sophistiqué (baptisé iliad et proposé par Irex technologie) qui se rapproche plus d'un tabletPC (sans en être un, attention!) puisqu'il a une connexion wifi intégrée, un stylet pour pouvoir prendre quelques notes, etc. Evidemment, il est plus lourd et plus cher... Et le site des Echos précise bien que la connexion wifi ne permet que de télécharger du contenu lorsque vous êtes déjà abonné, pas de surfer sur le web, etc. Bref, un appareil néanmoins limité. Prix : 769 euros TTC pour l'appareil et l'abonnement d'un an.

http://www.lesechos.fr/epaper/techniques-irex.htm

Bon, sans avoir essayé les appareils, on ne peut que se poser des questions sur leur positionnement : certes, le couplage abonnement-appreil est conçu de manière agressive (si on prend en compte que l'abonnement e-paper simple est à 365 euroc TTC), mais cela fait tout de même cher ce qui peut apparaître comme un gadget technologique. Car cette offre s'adresse à une cible très particulière et est destiné à une utilisation que l'on voit mal aujourd'hui : les cadres dirigeants pressés ? Oui, mais ils ont tous désormais des mini-portables légers qui leur permettent de lire les Echos, mais également de faire leur courrier électronique, taper des notes sous word, etc.

Un appareil dédié à la simple lecture dans le monde professionnel ne s'adresse qu'à des catégories / usages très particuliers. Avant sa disparition, Cytale avait ainsi visé les compagnies aériennes, et en particulier les documentations volumineures qu'elles sont obligées d'embarquer dans chaque avion. Ils avaient calculé (de mémoire - il faudrait que je revérifie) que la simple économie de carburant que permettait de réaliser la différence de poids entre la doc papier embarquée et leur livre électronique rentabilisait le lecteur en 3 ou 4 voyages de 1000km. Ils avaient disparu avant d'aller plus loin. Marché de niche me direz-vous. Certes, mais il faut bien viser quelque chose. Autre idée : les réparateurs qui se baladent avec des docs, les médecins, etc. Tout ce qui utilise des documentations volumineuses - mais dans ce cas, il vaut mieux avoir un moteur de recherche "full text" puissant...

Là, Les Echos visent une utilisation mixte pro/perso de l'outil par le cadre (des accords ont été passés pour proposer des romans sous forme électronique), et finalement assez mal définie. Cela suffira-t-il ? On voit bien aujourd'hui la tendance des PC à évoluer vers des appareils moins lourds / plus innovants / plus "portables" (on pense aux tentatives de Microsoft et son origami). La vraie question est : est-ce que le consommateur préférera des outils ciblés et performants sur une tâche (la lecture) ou des outils polyvalents (et moins performants sur tel ou tel point) mais permettant de réaliser des actions variées ?

L'avenir nous le dira. En tous les cas, les Echos ont le grand mérite de relancer le débat. A suive donc.

Les offres :

http://www.lesechos.fr/epaper/inscription.htm

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